𝙻𝚘𝚌𝚔𝚠𝚘𝚘𝚍 & 𝙲𝚘., 𝙻’𝚎𝚜𝚌𝚊𝚕𝚒𝚎𝚛 𝚑𝚞𝚛𝚕𝚎𝚞𝚛 𝚙𝚊𝚛 𝙹𝚘𝚗𝚊𝚝𝚑𝚊𝚗 𝚂𝚝𝚛𝚘𝚞𝚍

AuteurPaysTraducteurAnnéeNbre de pageMaison d’éditionImprimé enPrix
Jonathan STROUDAngleterreJean ESCH2014443Albin Michel?15,90€

Lucy Carlyle débarque fraîchement à Londres pour commencer son travail dans l’agence Lockwood & Co. : enquêteurs et chasseurs de Spectres. En effet, depuis quelques années déjà, des fantômes hantent et tuent les habitants de Grande-Bretagne.

Accompagnée de Lockwood et Georges, le petit groupe va devoir enquêter sur différentes affaires passées où le meurtre côtoie l’intime de l’histoire. Un fantôme peut-il trouver la paix si il ne tue pas son assassin ?

« Des premières affaires de fantômes sur lesquelles j’ai enquêté pour le compte de Lockwood & Co., je ne dirai pas grand-chose, pour protéger l’identité des victimes d’une part et en raison du caractère macabre de ces événements d’autre part, mais surtout parce que, à cause de diverses méthodes ingénieuses, nous avons réussi à toutes les faire capoter. Voilà, c’est dit ! Pas une seule de ces premières affaires ne s’est conclue aussi bien que nous l’aurions souhaité. »

Lockwood & Co. a eu une adaptation assez récente sur Netflix – que je vous conseille grandement – et que j’avais adoré. J’ai vu la nouvelle comme quoi il n’y aurait malheureusement pas de saison 2 et je suis donc allée piocher ce livre dans ma bibliothèque de campagne pour en savoir plus sur l’univers et prolonger mon plaisir.

L’auteur arrive à nous plonger dans une ambiance certaine ; nous suivons Lucy et l’auteur la fait souvent divaguer dans la narration sur certaines anciennes affaires de fantômes ou sur le changement de paysage et de mœurs pour se protéger des fantômes. De plus, celle-ci a un côté très protocolaire et elle se répète souvent les instructions contre les fantômes ou leurs habitudes dans sa tête. L’auteur arrive à insérer toutes ces diverses informations de manière fluides et cohérentes dans sa narration, c’est donc très appréciable.

Malheureusement, le début du livre est assez long et lent et je ne suis pas sûre que j’aurais continué l’histoire si je n’avais pas vu la série en amont. En effet, la mise en place de l’intrigue principale se fait au milieu du livre pour ensuite partir sur une autre enquête vers la fin, qui est de prime à bord, sans rapport avec leur enquête de début. En soi, la logique de passer de l’enquête 1 à l’enquête 2 est plus que correct, ils doivent rembourser les dégâts occasionnés lors de l’enquête 1 en prenant l’enquête 2 mais au final, on a un sentiment d’inaccompli sur l’enquête 1 où ils font à peine de recherche sur le fantôme et la cause de sa mort.

Je pense qu’il aurait été mieux qu’ils prennent l’enquête 2 en ayant connaissance de la connexion entre les deux. L’enquête 1 est mieux abordée dans la série, tandis que l’enquête 2 est dix fois plus entraînante dans le livre pour toutes les informations qu’on nous décrit sur le manoir et les différentes histoires de fantômes qui s’y sont passées.

Je suis assez mitigée concernant les personnages, je trouve Lockwood toujours aussi attachant – même si moins charmant que dans la série – et Georges intéressant – là encore, j’étais ravie de voir qu’il avait un côté très prévenant avec Lucy même si il ne l’aime pas, contrairement à la série.

Lucy fait malheureusement assez « plate » et un peu « indigeste » sur certains aspects. Je m’explique, dès que Lucy rencontre une belle femme, elle ne peut pas s’empêcher d’être jalouse, on est donc typiquement dans le cliché de la fille qui n’aime pas les autres filles et s’entourent de garçons. Le pire restant les comparaisons constantes qu’elle effectue entre Georges et Lockwood sur leur physique, Lockwood étant grand et élancé et Georges assez petit et qui pèse son poids. L’auteur – à travers Lucy – ne peut pas s’empêcher d’utiliser des descriptions à connotations négatives avec un certain regard de « dégoût » sur le personnage de Georges que ce soit son physique, ses vêtements ou sa manière d’être. C’est un aspect tout le long du roman qui a fini par m’irriter et me gêner.

Lucy aime beaucoup Lockwood, mais on ne ressent pas d’alchimie dans le livre et ils ont assez peu de dialogue entre eux au final. Là où la série arrivait vraiment à nous vendre leur relation, en partie dû aux charmes des acteurs. Même si on triche un peu dans le cas de la série puisqu’elles regroupe les deux premiers livres de la série Lockwood & Co et qu’ils ont donc de facto plus de temps pour mettre en scène la relation Carlyle – Lockwood.

Je vous conseille globalement de regarder la série sur Netflix plutôt que de lire le livre. L’adaptation est en effet plus charmante que son homologue livresque, surtout au niveau des personnages et des interactions entre eux avec les différentes prises d’enquêtes qui se font de manière plus rapide. Même si, on ne va pas se le cacher, Lockwood et plus intelligent et cohérent dans son analyse des enquêtes dans le livre que dans la série hahaha.

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